Une
réponse au Pape
Jaafar Sheikh Idris |
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Le 12 septembre 2006, le Pape Benoît
XIV a prononcé un discours à
l’Université de Ratisbonne.
Le discours fut initialement prononcé en
allemand, mais fut plus tard traduit en anglais par le Vatican sous le
titre « The Three Stages in the Program of
Dehellenization » . C’est sur cette
traduction que s’appuie ma réponse.
Le
principal thème du discours du Pape était la
relation entre la foi et
la raison, et plus particulièrement le
développement de la pensée
occidentale sur cette question, en relation avec la
chrétienté.
Mais
pour une raison qui demeure obscure, le Pape a
débuté son discours avec
une citation qui semblait n’avoir aucun lien avec le
thème principal. Il
a commencé par citer des paroles que l’empereur
byzantin Manuel II
Paléologue, du quatorzième siècle,
avait prononcées au sujet de
l’islam : « Montre-moi
donc ce que Mahomet a apporté de nouveau, et tu y trouveras
seulement
des choses mauvaises et inhumaines, comme son ordre de diffuser par
l'épée la foi qu'il
prêchait. », aurait-il dit à
son interlocuteur, un
savant persan. On
rapporte qu’il aurait ajouté :
« Dieu ne prend pas plaisir au sang, et ne pas agir
raisonnablement (‘sunlogô’)
est contraire à la nature de Dieu. La foi est un fruit de
l’âme, non du corps.
Donc
si l’on veut amener quelqu’un à la foi,
on doit user de la faculté de
bien parler et de penser correctement, non de la contrainte et de la
menace. Pour convaincre une âme raisonnable, on n’a
besoin ni de son
bras, ni d’un fouet pour frapper, ni d’aucun autre
moyen avec lequel
menacer quelqu’un de mort. »
Afin
de convaincre son auditoire que l’empereur, qu’il
décrit comme
« érudit »,
n’avait pas parlé par pure ignorance de la
religion
islamique, le Pape a ajouté : « L’empereur
savait certainement que dans la sourate 2:256, il est écrit
: «Pas de
contrainte en matière de foi» –
c’est l’une des sourates primitives
datant de l’époque où Mohammed
lui-même était privé de pouvoir et se
trouvait menacé.
Mais l’empereur connaissait naturellement aussi les
dispositions inscrites dans le Coran – d’une
époque plus tardive – au
sujet de la guerre sainte. »
Ces déclarations sont pleines
d’erreurs, d’inexactitudes,
d’idées reçues et de
représentations erronées de l’islam.
Premièrement,
nier le fait que Mohammed a apporté quelque chose de nouveau
et de très
grande valeur est soit un signe d’ignorance de son message,
soit un
signe de préjugé aveugle.
Le fait que Mohammed a
apporté quelque chose de nouveau et de grande importance,
surtout pour
les gens du Livre [dont font partie les juifs et les
chrétiens], est
affirmé à plusieurs reprises dans le Coran.
5:16
Ô gens du Livre!
Notre
Messager (Mohammed) est venu à vous, vous exposant une
grande partie de
ce que vous cachiez du Livre et passant sur bien des choses (qui ne
sont maintenant plus nécessaires).
Une lumière
vous est venue de Dieu, ainsi qu’un Livre explicite par
lequel Il guide
sur le chemin de la paix ceux qui cherchent Son agrément.
3:
64 Dis : « Ô
gens du Livre! Venez
à un accord commun entre vous et nous: que nous
n’adorions que Dieu
sans Lui attribuer d’associés, et que nous ne
prenions personne comme
seigneur (ou protecteur) en dehors de Dieu.
Deuxièmement, le Pape a dit : « La
principale phrase dans cette argumentation contre la conversion par
contrainte s’énonce donc ainsi : Ne pas agir selon
la raison contredit
la nature de Dieu. »
Puis il a cité les commentaires que
Théodore Khoury, qui
a publié et édité ce dialogue, aurait
émis sur les paroles de
l’empereur : « pour
l’empereur, un Byzantin, nourri de la philosophie
grecque, ce principe est évident. »
Une
personne n’a nul besoin d’être nourrie de
la philosophie grecque pour
savoir que la conversion par la contrainte et le fait de ne pas agir
selon la raison sont des choses que Dieu n’approuve pas. Le
prophète Mohammed a dit :
« Jamais la dureté ne s’est
trouvée dans une
chose sans qu’elle ne l’enlaidisse, et jamais la
douceur ne s’est
trouvée dans une chose sans qu’elle ne
l’embellisse. »
C’est pour cette raison qu’il est
prescrit ce qui suit au musulman:
16:125 Invite (les gens) à suivre le
sentier de ton Seigneur en usant de sagesse et de bonnes paroles. Et discute avec eux de la
meilleure façon. Certes,
c’est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui
s’égare de Son sentier et ceux qui
(méritent d’être) bien guidés.
Troisièmement,
le verset en question n’a pas été
révélé durant la première
période de
la révélation tel que le prétend le
Pape en s’appuyant sur l’avis de
ses experts. Ce
verset se trouve dans la sourate al-Baqarah,
qui fut révélée après que
le Prophète eût émigré
à Médine et reçu
l’appui de son peuple, et après qu’il
fût entré en guerre contre les
Mecquois. Même
les circonstances dans lesquelles fut
révélé le verset, tel que le
mentionne, entre autres, Ibn Kathir, le prouvent.
Certains
Médinois qui avaient embrassé l’islam,
mais dont les fils avaient
choisi de demeurer juifs, songèrent à convertir
ces derniers à l’islam
par la force, mais il leur fut ordonné de n’en
rien faire. Par
ailleurs, pourquoi une personne « privée
de pouvoir et vivant sous la
menace » aurait-elle dit à ses compagnons
de ne pas recourir à la force
pour convertir les gens? Pourquoi
leur aurait-il dit de s’abstenir de faire une chose
qu’ils n’étaient pas en position de
faire de toute façon?
Quatrièmement, ce verset souvent cité
n’est pas un verset isolé tel que le
suggèrent les paroles du Pape.
Il met en relief un fait qui revient dans plusieurs autres
versets et qui constitue un enseignement fondamental de
l’islam. Cet
enseignement est que la foi réside dans le cœur,
et que nul être créé,
qu’il soit prophète ou démon,
n’a quelque contrôle que ce soit sur le
cœur de l’homme.
Nul autre que Dieu n’a le pouvoir
d’instiller la foi dans le cœur d’une
personne ou de l’en priver.
À
de maintes reprises, Dieu a rappelé aux prophètes
comme Noé, Moïse,
Jésus et Mohammed que leur rôle ne consistait
qu’à transmettre le
message de la meilleure façon possible.
Ils ne
guidaient les gens vers la vérité qu’en
la leur transmettant et en
tentant de les persuader de la meilleure façon possible. Ils ne guidaient pas les
gens par la force et de toute façon, il leur
était impossible de le faire. De
nombreux versets, dans le Coran, mettent l’accent sur ce fait. En voici quelques
exemples :
88:021-22 Rappelle-leur,
car tu n’es là que pour rappeler.
Tu n’as nul pouvoir de les contraindre
à la foi.
10:99 Est-ce
toi qui peux contraindre les gens à devenir croyants,
(ô Mohammed) ?
028:056 Tu ne guides pas,
(ô Mohammed), celui que tu aimes.
C’est plutôt Dieu qui guide qui Il
veut.
012:103 Bien que tu le souhaites
ardemment, la plupart des gens ne croiront pas.
La
personne qui se fait rappeler cela par ce même Dieu qui
l’a envoyée
transmettre Son message pourrait-elle, logiquement, tenter de forcer
les gens à devenir croyants?
Certains avanceront
que le Prophète est pourtant bel et bien entré en
guerre contre
certains groupes, qu’il a encouragé les musulmans
à se battre de la
même façon, et qu’on appelle ces guerres
« jihad ».
Cela
s’est bel et bien passé ainsi, mais il devrait
être clair, maintenant,
qu’il n’a en aucun cas pu faire cela en
dérogeant aux instructions
divines qui étaient on ne peut plus claires.
Ces guerres ont nécessairement
été déclenchées pour des
raisons autres que celle de forcer les gens à se convertir
à l’islam. Nous
ne pouvons, dans cet article, étudier en détail
les circonstances
particulières qui ont mené à chacune
de ces guerres ou les conditions
requises pour rendre ces guerres licites.
Je me
contenterai de dire qu’elles n’ont
été que des réponses à des
agressions, toutes sortes d’agressions, qu’elles
n’ont été
déclenchées
que contre ceux qui attaquaient les musulmans sur la base de leur
nouvelle foi; contre ceux, également, qui usaient de leur
pouvoir pour
empêcher les gens d’embrasser l’islam, et
contre ceux qui avaient violé
un pacte qu’ils avaient pourtant conclu avec les musulmans. Tous
les autres non-musulmans qui ne faisaient pas partie de ces
catégories,
incluant les juifs et les chrétiens, vivaient en paix avec
et parmi les
musulmans; c’était le cas à
l’époque du Prophète, et
c’est encore le
cas aujourd’hui. Le
fait d’être non-musulman n’a jamais
été considéré, en soi, une
raison pour tuer quelqu’un.
Même des groupes comme al-Qaida
avancent d’autres justifications pour attaquer les gens
qu’ils attaquent.
Cinquièmement,
dans sa tentative de rendre la foi chrétienne compatible
avec la
raison, le Pape a eu besoin de recourir aux interprétations
de gens
tels que cet empereur, qui ont, dans le passé,
tenté d’allier la
chrétienté avec la philosophie grecque.
« En
profondeur, il y va, dans la rencontre entre foi et raison, des
lumières et de la religion authentiques. A partir de
l’essence de la
foi chrétienne et en même temps à
partir de l’essence de l’hellénisme,
qui s’était fondu avec la foi, Manuel II a pu
effectivement déclarer :
Ne pas agir « avec le Logos » est en contradiction
avec la nature de
Dieu. »
Cela
signifie que la nature de Dieu ne devient contraire à la
déraison que
si, à l’aide de la philosophie grecque, Dieu
s’identifie avec le
« Logos ».
« En
référence au premier verset de la
Genèse, Jean a ouvert le prologue de
son Évangile avec la parole : ‘Au commencement
était le Logos.’ (…)
Au commencement était le Logos, et le Logos est
Dieu, nous dit
l’évangéliste. »
Cela signifie que le Dieu dont la nature est
compatible avec la raison n’est pas le Dieu traditionnel de
la chrétienté.
C’est n’est pas Dieu le
père, ou Dieu le fils, ou Dieu le saint-esprit, ni une
combinaison des trois. Le
Pape a dû recourir à cette
compréhension de Dieu qui L’identifie avec
la raison, car il ne peut dire, du Dieu traditionnel de la
chrétienté,
que la déraison est contraire à Sa nature. Il ne
peut dire cela parce qu’il sait pertinemment que la
déraison
caractérise la conception chrétienne
traditionnelle de la nature de
Dieu. C’est
d’ailleurs ce que l’islam a toujours
principalement reproché à la
chrétienté. Le Coran nous dit que
l’affirmation selon laquelle Dieu aurait un fils est
incompatible avec
la raison et ne peut donc être compatible avec la
véritable nature de
Dieu. Pour
expliquer cela plus clairement,
considérons cette compréhension de Dieu qui est
partagée par presque
tous ceux qui croient en Son existence,
c’est-à-dire celle de Dieu en
tant que Créateur.
Les
arguments utilisés dans le Coran pour réfuter la
conception de Dieu en
tant que père se basent sur cet attribut essentiel de Dieu. Ces arguments peuvent
être paraphrasés comme suit :
Premièrement, si Dieu est le créateur de toute
chose, Il doit nécessairement être le
créateur de cette personne appelée Son
« fils ».
Un père, pourtant, ne crée pas
normalement son enfant; il l’engendre.
Un être ne peut être le
père de celui qu’il a créé.
Deuxièmement, un père ne peut avoir un fils que
s’il a une épouse.
« Comment aurait-Il un enfant alors
qu’Il n’a pas
d’épouse? », demande le Coran. Comme les
chrétiens, les musulmans croient que Marie est la
mère de Jésus.
Mais Marie n’est pas
l’épouse de Dieu; elle est l’une de Ses
créatures.
Troisièmement, si Dieu est le créateur de toute
chose, Il Se suffit nécessairement à
Lui-même. Et
s’Il Se suffit à Lui-même, Il
n’a nul besoin d’avoir un fils.
« Ils disent que Dieu a un fils. Mais Il est bien au-dessus
de ce qu’ils Lui attribuent!
Il est Celui qui Se suffit à
Lui-même », dit le Coran.
Quatrièmement,
ce problème (de raisonnement) se complique encore par la
croyance
voulant que Jésus soit tout aussi éternel que
Dieu le « Père ». Comment une personne qui
partage l’attribut d’éternité
avec une autre peut-elle être son enfant?
Un enfant doit nécessairement venir après
son père.
Cinquièmement, les chrétiens croient aussi que
Jésus est mort et ressuscité.
Comment une personne que l’on qualifie
d’éternelle – et qui n’a donc
pas connu de commencement – peut-elle mourir?
Les
intellectuels musulmans ont depuis longtemps souligné cette
vérité
logique voulant que si le fait d’être
éternel signifie ne pas avoir de
commencement, cela suppose également l’absence
d’une fin. Pourquoi? Parce
qu’un être qui n’a pas de commencement se
suffit nécessairement à
lui-même, ce qui signifie que son existence ne
dépend d’aucun facteur
qui lui est extérieur.
Il ne peut donc cesser
d’exister, parce qu’une chose ne cesse
d’exister que lorsque certaines
conditions extérieures qui assurent son existence deviennent absentes. Mais s’il est
lui-même la cause de son existence, il ne peut cesser
d’exister.
Lorsque
confrontés à des arguments aussi rationnels,
certains chrétiens
rétorquent : « Le
problème, c’est que vous prenez le mot
« fils » au
sens littéral… ». D’accord, nous
ne nous querellerons pas avec vous sur des mots.
Alors donnez-nous la signification
non-littérale du mot
« fils », dépourvue de
ces contradictions… Jamais,
jusqu’à maintenant, on ne nous a donné
cette signification non-littérale.
Sixièmement,
en islam, nous n’avons nul besoin de recourir à
quelque source que ce
soit en dehors du Livre de Dieu pour prouver que la foi est compatible
avec la raison, parce que la foi elle-même commande cette
compatibilité. Le
Coran reconnaît les principes rationnels, les preuves
empiriques et les
valeurs morales saines, et il les utilise pour prouver qu’il
est la
parole de Dieu.
Le Coran dit, à propos de
lui-même : « S’il provenait
d’un autre que Dieu, ils y trouveraient maintes
contradictions. » (4:82)
Le Coran condamne ceux qui nient le
témoignage des sens: « Même
si Nous avions fait descendre sur toi, (ô Mohammed), un
(véritable)
manuscrit sur parchemin qu’ils auraient pu toucher de leurs
propres
mains, les mécréants auraient dit :
« Ce n’est que de la magie
évidente! » (6:7)
Il insiste sur le fait que Dieu enjoint le bien
et que jamais Il n’enjoint des actes indignes. Dans le verset 90 de la
sourate 16, on peut lire : « Certes, Dieu enjoint la
justice, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Et Il interdit
l’indécence, l’injustice et la
rébellion. Il
vous exhorte afin que vous vous souveniez. »
Les
savants de la Bible nous disent, cependant, que le Nouveau Testament
contient de nombreuses contradictions, de même que des
erreurs de fait. Par
ailleurs, l’Ancien Testament impute à des
prophètes comme Lot et David
une conduite immorale que seuls les êtres les plus
déviants
commettraient. C’est
en partie à cause de cela
que beaucoup de gens, incluant certains chrétiens et juifs,
ne croient
plus que tout le contenu de la Bible soit la parole de Dieu.
Septièmement, le Pape cite ainsi le professeur
Khoury : « Pour
la doctrine musulmane , Dieu est absolument transcendant, sa
volonté
n’est liée par aucune de nos
catégories, fût-elle celle du raisonnable
».
En effet, Dieu est absolument transcendant et
ne peut, par conséquent, être lié par
aucune chose qui Lui est extérieure.
Il est le Créateur de toute chose, incluant nos
catégories. Mais
le fait qu’Il soit absolument exempt de toute influence
extérieure ne
signifie pas pour autant que Ses actions soient accomplies au hasard,
qu’Il dise ou fasse des choses contraires à la
raison, cette raison
même dont Il nous a dotés.
Dieu est totalement libre, mais Ses actions sont
gouvernées par Ses attributs de perfection.
C’est
ainsi qu’Il ne Se contredit jamais; Il n’enjoint
rien qui soit immoral
et ne dit rien qui puisse être démenti par les
faits empiriques qu’Il a
Lui-même créés.
Pourrait-Il agir autrement?
Bien
sûr, qu’Il le pourrait; et nous Le louons justement
parce que bien
qu’Il le pourrait, Il a choisi de ne pas agir d’une
façon qui viendrait
contredire la raison ou les principes moraux.
Il doit en être ainsi.
On ne loue pas une personne parce qu’elle
n’a pas commis un mal qu’elle est de toute
façon incapable de commettre.
Huitièmement, une religion véridique est une
religion fondée sur un message de Dieu, transmis par Ses
messagers. Notre
tâche consiste à nous efforcer de comprendre ce
message et d’agir conformément à ses
préceptes. Bien
sûr, ce faisant, il peut nous arriver de commettre des
erreurs, mais
jamais nous ne devons intentionnellement y apporter des changements,
que ce soit en y apportant des ajouts ou y soustrayant des
éléments. Car
une fois que cela a été fait, on ne peut plus
prétendre suivre un
message révélé par Dieu; on ne suit
plus qu’un message de fabrication
humaine. « Messager!
Transmets ce qui t’a été
révélé de la part de ton Seigneur. Car si tu ne le fais pas,
tu n’auras pas communiqué Son
message. » (5:67)
Une
religion qu’on a altérée devient une
religion de fabrication humaine,
une idéologie équivalant à
n’importe quelle autre idéologie profane. Mais altérer la
religion, voilà ce à quoi sont
habitués depuis longtemps les juifs et les
chrétiens. Et
c’est exactement ce que le Pape est entrain de faire,
présentement, avec ce qui reste de la
chrétienté.
Il
souhaite la façonner en une idéologie
eurocentrique dont la philosophie
grecque et la renaissance sont d’inséparables
éléments. Qu’en
est-il des chrétiens habitant dans d’autres
parties du monde et dont la
culture ne présente aucune affinité avec la
pensée européenne?
Se
verront-ils maintenant obligés
d’étudier cette pensée pour en faire un
nouvel élément de cette religion qui, ils le
savent, tire ses origines
de l’Orient?
Certains pourraient dire qu’il y a des musulmans, de nos jours, qui font de même avec leur religion. Ils le font, en effet. Mais heureusement, leurs tentatives sont vaines. Car l’islam est une religion que Dieu a promis de préserver et de rendre accessible à tous ceux qui sont à la recherche de la vérité et ce, jusqu’à la fin des temps. « En vérité, c’est Nous qui t’avons révélé le Rappel; et c’est Nous qui le garderons certes (contre toute altération). » (15:9) Le texte original du Coran sera toujours disponible, et la Sounnah du Prophète, qui en donne l’explication, sera toujours préservée. Et il y aura toujours d’honnêtes érudits qui présenteront cette religion telle qu’elle est vraiment. Certes, certains dévieront de cette vérité et il se trouvera de nombreuses personnes pour les croire et les suivre. Mais ces déviations ne remplaceront jamais entièrement cette vérité que Dieu a promis de préserver. Il l’a déjà préservée durant mille quatre cents années; il ne fait aucun doute qu’Il continuera de la préserver jusqu’à la fin des temps.